Un film de Matt Ross avec Viggo Mortensen, George MacKay, Samantha Isler, Annalise Basso et Shree Crooks. Dans les forêts de l’Etat de Washington, nous découvrons un père qui élève seul six enfants en pleine nature. Ils sont éduqués à la dure et, en même temps, à la littérature mondiale de qualité (Dostoïevski) et à la musique (Bach). Ce sont des survivalistes mais d’un genre très spécial, d’extrême-gauche et non d’extrême -droite, aimant Chomsky et valorisant la libre discussion et le refus du mensonge. L’absence puis le décès de la mère met ce phalanstère familial en crise et la confrontation avec le monde ‘normal’ va être rude. C’est l’occasion pour les scénaristes de dénoncer de nombreux maux de la société capitaliste actuelle. La prestation de tous les acteurs est impressionnante et porte le film qui montre la force d’une fratrie, le choc entre les idéaux des parents et la réalité, d’où le poids que cela peut faire peser sur leurs enfants. L’anti-christianisme virulent (que l’on comprend cependant dans le cadre américain où les chrétiens conservateurs sont un puissant lobby niant le réchauffement climatique) joint à une philosophie new age très floue (pléonasme) appesantissent le film qui n’est pas sans charmes.