Ce prix du Quai des Orfèvres est effroyablement mal écrit – le style est presque toujours oral, voire télégraphique (mais l’auteur concède qu’il n’est pas un écrivain) – mais il a l’avantage de nous décrire le quotidien des policiers en l’occurrence marseillais. Malgré le côté téléphoné de l’intrigue et l’abondance fastidieuse des clichés, la narration est relativement efficace, quoique sans surprises. J’ai apprécié aussi que l’auteur, flic lui-même, refuse le cynisme facile et rende au fond un bel hommage au courage et au professionnalisme de ces hommes et femmes qui font un métier difficile et psychologiquement lourd. Si l’on aime Cassis et les polars vite lus, it will nicely do.