Une série (AMC-Netflix) de Vince Gilligan, avec Bryan Cranston, Aaron Paul, Anna Gunn, Dean Norris, RJ Mitte, en sept épisodes d’environ 55′ (2008) Suivent 4 autres saisons. Un Américain ordinaire, bon père et bon citoyen, Walter White a été un bon chercheur mais il se trouve depuis des années professeur de chimie dans un collège d’Albuquerque au Nouveau Mexique. Sa femme, plus jeune que lui mais qui atteint la quarantaine, est enceinte à leur surprise à tous deux, leur fils aîné adolescent est handicapé. Et voilà qu’on lui diagnostique un cancer avancé des poumons. Il se voit étranglé financièrement et laissant sa famille dans la misère – en ce sens la série est une gigantesque critique du système se santé américain même ci ce point est rarement mentionné ! – ce qui l’amène dans la fabrication de drogue (en méthamphétamine) avec l’aide de l’un de ses anciens élèves, Jesse Pinkman, un petit minable, pas très malin mais plutôt bon gars. Cela démarre plutôt bien mais ils se heurtent à de ‘vrais’ méchants’ et les ennuis commencent. Walter entre dans une fuite en avant morale qui va devenir une descente aux enfers. Tout n’est pas noir pourtant car sa femme, admirable Anna Gunn, est solide et aimante. Mais le péché mène au péché et le péché mène à la mort, morale et physique. Bien écrite – originale -, remarquablement interprétée, cette série est pourtant rude à voir (je n’ai pu dépasser la deuxième saison) tant elle décrit implacablement la déchéance morale d’un homme, qui vivait sa condition d’homme ordinaire mais avec un complexe rentré et qui peut peu à peu laisser cours à ses pires instincts. Une série augustinienne…