Une série de Eric Overmyer et Michael Connelly (d’après ses thrillers) avec Titus Welliver, Jamie Hector, Mimi Rogers, Madison Lintz, en dix épisodes de 30 à 45′ (5 autres saisons suivent et une saison d’un deuxième projet intitulé Bosch: Legacy). En tant que fan des romans policiers de M. Connelly ayant le personnage de Hyeronimus Bosch, je m’y suis retrouvé. Acteurs crédibles, bonne réalisation et écriture, bande musicale en phase avec le ton général. Certes, les situations humaines sont glauques : les policiers ont un métier dur, d’être ainsi sans cesse confrontés au pire des êtres humains. Comme pour BAC Nord, je me disais qu’ils auraient bien besoin d’un soutien spirituel et psychologique permanent. Sur le fond, le thème majeur est celui de l’enfance malheureuse et de ses traces… Commentaire moderne du proverbe ancien d’Israël : » les pères ont mangé des raisins verts et les dents des fils ont été agacées ». La condition conjugale ainsi que les relations parentales de parents divorcés est aussi présente… Les amateurs de bonnes séries policières apprécieront.
Les saisons suivantes sont également bonnes en raison d’un style et d’un rythme maintenu, et par attachement aux personnages, en particulier Bosch, en raison de son exigence de justice et de son incorruptibilité (même si on aimerait qu’il apprenne à dire ‘merci’ un peu plus!). Cependant, le nombre de coups de force scénaristiques augmente tout comme l’improbabilité de certaines décisions. Dans cette série policière, il est frappant que ce n’est pas la découverte du coupable qui est le moteur de l’intérêt mais bien davantage le processus de reconnaissance (anagnorisis): comment Bosch va t’il parvenir à identifier les coupables?