Un film de Yaron Shani avec Stav Almagor, Ori Shani. Ce film appartient à une trilogie dont les deux premiers volets, Beloved et Chained, racontent l’ébranlement d’un couple ordinaire. Elle est aide-soignante dans un ehpad et lui est policier. Ils élèvent ensemble sa première fille à elle, née d’une union précédente et très insoumise, et désirent ardemment un enfant à deux. Les fausses couches à répétition les épuisent et mettent en question leur couple. Beloved suit le point de vue féminin et Chained le masculin. Ce qui impressionne dans cet opus c’est l’exploration, incroyablement vaste et quasi documentaire, de thèmes majeurs: la maternité, la féminité, la solitude, le rapport aux parents (notamment ceux, âgés, qui sont dans les ehpad), la sororité, l’accouchement, la filiation et le ‘comment ne pas reproduire les schèmes parentaux’, dans la Tel Aviv d’aujourd’hui (dans sa partie hiloni/laïc tendance new age). Malgré la force des acteurs, le côté très réaliste et très humain de l’ensemble, il ne m’a pas semblé que le scénario permettait de porter le film suffisamment (sans parler de l’excessive longueur de certaines scènes). Il contient des moments d’intense émotion, des moments qui nous renvoient fortement à ces mêmes expériences mais je ne suis pas entièrement convaincu…