Ce Cahiers de l’Herne consacré à Isaac Bashevis Singer est très intéressant et divertissant: il parle de l’œuvre bien sûr mais aussi de l’homme, celui qui osa prendre le prénom de sa mère, Bashevis (Betsheva), comme deuxième prénom. On y trouve des témoignages (comme celui, acerbe, de Elie Wiesel) et des textes inédits. On comprend mieux aussi son rapport très personnel et étonnant au judaïsme. Son intérêt pour la kabbale, le sabbataïsme, les fantômes et les superstitions du petit peuple juif du shtetl, tout comme son incroyable sens de l’observation et de l’humanité. En écrivant toujours sur le même milieu, celui qu’il connaissait, il a su atteindre à l’universel.