Une série de Eric Benzekri et Jean-Baptiste Delafon, avec Kad Merad, Niels Arestrup, Anna Mouglalis,
François Morel, Astrid Whettnall (remarquable Véronique Bosso à Dunkerque), en huit épisodes d’environ 50′ (2016). suivent deux autres saisons. A la veille d’une présidentielle entre Laugier, un candidat socialiste pragmatique et le sortant de droite, le député du nord socialiste Philippe Rickwaert est menacé par une affaire, mise dans ses pattes pour atteindre le candidat Laugier. Sacrifié par Laugier, Rickwaert doit se battre pour survivre politiquement et ourdir sa vengeance contre celui qu’il a trahi. Cette série politique à l’américaine mais très française nous plonge dans les coulisses de la vie politique avec son lot de magouilles, de trahisons et de compromis (et compromissions). La force de Rickwaert c’est qu’il est plutôt sympathique et cela atténue la violence du combat politique. Ici il est à l’ancienne avec les tracts, les désistements, les alliances, etc. On ne voit pas encore trop internet, les fake news et la seule politique des petites phrases. C’est plutôt sombre mais très bien écrit et très bien joué (avec un grand Kad Merad). Une vraie réussite.
Il y a beaucoup de répliques bien ciselées:
« Ce qu’ils veulent les gens, c’est un patron »
« En politique, la haine c’est mieux que les diplômes »
« C’est de la haute mer; quelque chose se passe »
« Regarde Jésus: il disparaît; il réapparaît et ça fait 2000 ans que les gens aiment ça »
« Au-dessus de la mêlée, c’est propre mais y’a pas d’air »
« On n’a pas besoin d’un saint, on a besoin d’un chef »
« Tu sens l’odeur du napalm au petit matin? faut faire décoller les hélicoptères ».