Un couple dans une vallée des Alpes suisses, la vie quotidienne d’il y a un siècle, les alpages, le travail quotidien, les jalousies villageoises… L’homme est cordonnier et bon artisan. Il est allé chercher sa femme dans une vallée voisine: elle est institutrice, fière et libre. Ils ont de beaux enfants qui grandissent harmonieusement. Leur histoire est belle mais le 15 août 1942 les choses vont changer car la montagne reste dangereuse… L’auteur narre avec lyrisme la vie paysanne d’autrefois et surtout un amour conjugal tendre, pudique et puissant. L’écriture est sobre et ciselée, l’hommage à ces vies minuscules pourtant grandes d’amour et de fidélité, sincère. Avec ce portrait du cordonnier, j’ai pensé à la chanson de Jean Jacques:
« C’était un cordonnier, sans rien d’particulier
Dans un village dont le nom m’a échappé
Il faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie »