Islande, Reykjavik, début des années 50. Un couple ordinaire, Sigvaldi et Helga, appellent une de leur deux filles Ásta, un nom de roman qui, à une lettre près, signifie ‘amour’. Nous allons suivre sa vie, et celle de ses parents, à travers une construction kaléidoscopique, faite d’incessants flashbacks et flash-forwards. Avec eux, une foule d’autres personnages de la campagne islandaise nous sont présentés, avec leurs rêves et leurs pesanteurs. Stefánsson décrit très bien le poids d’un atavisme familial sur une personne et la façon dont il étouffe les désirs de vie différente. C’est aussi un roman sur le couple et son usure certes mais avec de très belles pages sur la force de l’amour. L’écriture est toujours aussi belle chez Stefánsson et l’atmosphère spéciale de l’Islande est toujours aussi prenante, mais il y a eu – pour moi – quelque chose de pesant dans la construction, et du coup, le rythme du livre.