[À livre ouvert – les carnets intimes de Logan Mountstuart] Nous voici face à neuf journaux intimes tenus à différentes époques de sa vie par un écrivain anglais fictif, Logan Gonzalo Mountstuart, qui naît en 1906 et traverse le 20ème siècle. Décidé à devenir écrivain, il va commettre deux ou trois livres remarqués par la critique mais assez vite oubliés tandis qu’il croise des écrivains célèbres, Hemingway en Espagne par exemple ou des peintres tels Picasso. Sa vie sentimentale en revanche est un étonnant naufrage. Cet homme, pourtant pas stupide, enchaîne des choix téléphonés et insensés au sens strict comme épouser par dépit une jeune femme qu’il n’aime pas. Vivant, comme les autres personnages de Boyd, dans un total vide métaphysique, il est foncièrement vain et inintéressant comme personnage. Comment se fait-il que j’ai pourtant plutôt aimé le livre? Pour la qualité de l’écriture, un humour britannique, une honnêteté de fond? Sans doute pour tout cela et aussi en raison de mon goût pour l’histoire qui me fait apprécier les passages sur la guerre civile espagnole ou la seconde guerre mondiale. Bref du bon Boyd pour les amateurs de son univers et de son mode d’écriture.