Une série (CBC-Netflix) de Moira Walley-Beckett, avec Amybeth McNulty, Geraldine James, R. H. Thomson, Dalila Bela, Lucas Jade Zumann, en neuf épisodes d’environ 45′ (2017): il y a deux autres saisons mais elles forment un tout, l’ensemble étant tiré du roman d’initiation canadien de Lucy Maud Montgomery (1908). Anne est une jeune orpheline qui arrive d’un orphelinat pour travailler sur une ferme où un frère et une sœur déjà âgés et célibataires attendaient un garçon pour les aider. Nous sommes à la toute fin du 19ème siècle au Canada. Ce qui porte la série c’est la personnalité d’Anne. Dotée d’une très riche imagination, elle est aussi très déterminée, solaire, et généreuse. Pourtant elle a subi de nombreux traumatismes à commencer par celui de son placement si tôt après la naissance. Elle est une sorte d’image de la grâce qui passe et qu’il faut saisir et, peu à peu, nombreux sont ceux qui vont être touchés par cet élan de liberté. Traitant de sujets tels que l’être orphelin, le trauma, la conformité scolaire (et le harcèlement), la racisme et l’homophobie, c’est aussi une série parlant de l’amitié entre filles, de la naissance du sentiment amoureux (avec délicatesse et pudeur), de la force de l’imagination. Bref, une série familiale généreuse valorisant de vraies vertus vraiment évangéliques: la gratitude, la générosité, le pardon, la persévérance.