Une série (Paramount-Canal+) de Ben Vanstone, avec Ewan McGregor, Mary Elizabeth Winstead, Fehinti Balogun, Daniel Cerqueria, Alexa Goodall, en huit épisodes d’environ 45′ (2024). Elle est tirée du superbe roman du même nom de Amor Towles (avec quelques changements bien sûr). En 1921, à Moscou, un aristocrate russe, le comte Rostov, qui n’a pu se résoudre à l’exil, se voit condamné à résider à l’hôtel Metropol de Moscou et de n’en jamais sortir. Il va peu à peu s’adapter à sa nouvelle étrange vi, nouant notamment amitié avec une petite fille résidente quelques mois dans l’hôtel. Cette amitié brève va des années plus tard provoquer un changement inattendu dans sa vie. La série est bien faite avec d’excellents acteurs notamment Ewan McGregor, sympathique et crédible. Je n’ai pas bien compris la nécessité d’avoir autant d’acteurs asiatiques et afro-américains pour jouer des russes dans une série historique (un colorblind de type Netflix): on s’y fait peu à peu mais cela rend les choses moins naturelles (par exemple le personnage de Mishka). C’est mélodramatique à souhait mais très humain et assez grand public, ce qui est reposant. Le choc terrible que fut la révolution et les famines des années 30 et les purges concomitantes, en somme les épreuves inouïes vécues par le peuple russe depuis un siècle, apparaissent de façon voilée mais réelle. Voir un type bien en quête de rédemption suite à une terrible erreur de jugement (quelques jolis et courts flashbacks illustrent sa ‘vie d’avant’) c’est heureux.