Un film de Mehmet Ada Öztekin avec Aras Bulut İynemli, Nisa Sofiya Aksongur, İlker Aksum et Celile Toyon (2019). Dans un petit village (superbe!) sur la côte turque de la mer Égée, Memo, un simple d’esprit, vit avec sa petite fille, Ova, et sa grand mère, depuis la mort de sa jeune femme. Cet homme bien connu du village s’occupe de son petit troupeau, aime les oiseaux et sa fille avec qui il a une relation d’une grande tendresse. Il va être accusé du meurtre de la fille d’un officier et se retrouver en prison. Nous sommes en 1983 et les militaires ont tous les droits. Nous voilà face à un pur mélodrame déchirant (remake d’un original coréen de 2013 inspiré d’une histoire vraie!) : larmes inévitables. La lutte des petits, des sans-voix, une fillette et un simplet, contre les puissances mondaines, est un thème universel et puissant. En outre, prendre le handicap comme porte d’entrée à l’humanité, qui permet à des êtres endurcis ou prisonniers de la routine (détenus comme militaires) d’entrevoir une bonté insoupçonnée, est une belle idée très évangélique. Le film connait un grand succès mérité durant le confinement et peut être vu en famille.