Un film (Netflix) de Francesco Amato avec Vittoria Puccini, Benedetta Porcaroli, Edoardo Leo (aux faux airs de Gigi Buffon!) (2020). Mélodrame italien inspirée d’une histoire vraie, celle de Elisa Girotto, une mère qui sachant qu’elle allait mourir en donnant naissance à sa fille, avait prévu 18 cadeaux pour chacun des 18 anniversaires de sa fille unique. Le couple est assez classique, le mari assez procrastinateur, entraîneur de foot, la mère déterminée, féminine, professionnelle, courageuse, très représentative des italiennes de sa génération (la maison par contre, hum, bon, ça aide pour le tournage, il y a de l’espace!). Certes le scénario est kitsch et cousu de fil blanc mais il permet d’aborder des questions universelles, le deuil, le cancer, le fait d’être orphelin (curieusement en français le fait d’être orphelin, le mot orphanitude, n’existe pas), l’éducation des enfants (et des ados tête à claques), la relation mère-fille et la très énigmatique ‘mais comment étaient mes parents avant ma naissance?!’. A la façon du cinéma européen contemporain (dans son immense majorité), le film se déroule dans une ambiance entièrement sécularisée, privée de Dieu jusque dans le langage. Même en tenant compte de la sécularisation, c’est vraiment caricatural ici et cela empêche le film de toucher à l’essentiel, l’unique question qui, au fond, importe, celle de Dieu. Mélodramatique certes à 100%, sans génie mais très humain et bien joué par les deux actrices, ce film pourra être l’occasion pour une mère et sa fille adolescente de parler de… choses et d’autres…